Une des caractéristiques de la ville sidérurgique a été de servir de creuset au brassage de populations d'origines très différentes et d'intégrer les afflux successifs de main-d'oeuvre étrangère. Après avoir cerné les caractéristiques de cette dynamique industrielle, sociale et urbaine de la Stahlstadt représentative du modèle de la Grosstadt industrielle en Allemagne. L'article se concentre sur l'analyse du processus de transformation des configurations urbaines et sociales de la ville sidérurgique durant les deux dernières décennies (Résumé de l'auteur).
La création d'entreprises par les personnes d'origine étrangère dans les pays occidentaux a pris une ampleur considérable. Sur le plan statistique, l'une des manifestations les plus aisément identifiables de cet aspect de l'immigration est l'accroissement du travail indépendant des employeurs. Ainsi, par-delà son rôle traditionnel de travailleur salarié, le migrant devient un vecteur de dynamisme et de créativité économique. Après avoir procédé à une analyse détaillée du type d'activités exercées en Suisse par les travailleurs indépendants étrangers ainsi que de leurs spécificités en termes d'origines nationales, l'auteur conclut que les trois formes d'entreprenariat ethnique sont la convergence (succès d'intégration), la réaction à des désavantages (phénomène de fuite ou de repli) et la spécificité (intégration communautaire).
Le rôle de l'immigration dans l'économie du pays d'accueil est souvent réduit au seul apport d'une force de travail, même si, tout au long de l'histoire, les immigrés ont apporté de multiples innovations techniques et un esprit d'entreprise. De nos jours, les immigrés et leurs descendants sont nombreux à créer leur entreprise en Europe. En Suisse, durant la décennie 1980-1990, le nombre d'indépendants étrangers s'est accru de 79 , croissance largement supérieure à celle de indépendants suisses. Du commerce de proximité à l'industrie de pointe, en passant par les agences de voyage et les arts graphiques, la plupart des secteurs profitent de ce dynamisme. A travers une description des entrepreneurs étrangers selon leurs types d'activité, leurs nationalité et leurs motivations, cet ouvrage propose une série de pistes pour expliquer le lien qui existe entre la migration et la création d'entreprise.
Les Juifs du Comté de Provence au 15e siècle, leur existence quotidienne et leurs spécificités. En utilisant les données fournies par les registres notariés de l'époque, l'auteur présente ce refuge - provisoire - qu'a constitué la Provence au temps du roi René. Elle explique sa tolérance, étudie la vie économique de la communauté juive, essentiellement urbaine, ses institutions, et l'amorce des conversions, volontaires, ou forcées après la mort du roi suivie du retour des violences et des expulsions mettant un terme à l'âge d'or du judaïsme provençal.
Bilan d'une action de formation de base menée par l'Association nationale pour l'enseignement et la formation des travailleurs immigrés de Haute Garonne dans l'entreprise Heudebert dans le cadre de l'évolution des postes de travail manuels pour permettre l'évolution professionnelle des salariés.
Compte rendu d'une expérience de requalification menée dans une filiale de Renault dans le Nord-Pas-de-Calais auprès d'ouvriers de faible niveau de qualification.
Cette analyse de la situation économique des migrantes latino-américaines agées aux Etats-Unis comporte un examen de leur statut social et de leur participation à la force de travail - incluant les facteurs (sexe, race, niveau d'éducation, santé) qui ont affecté cette participation - durant leur vie active. Elle se poursuit par l'étude des indicateurs socioéconomiques en tant qu'indices des revenus durant le troisième âge. La conclusion souligne l'aggravation des désavantages avec la vieillesse et le lien entre niveau économique, race et sexe. Des recommandations sont proposées pour assurer aux migrantes une égalité de salaire et de chances d'emploi.
Présentation d'un projet de mécanisme de remplacement de la main-d'oeuvre expatriée - par le recrutement de Koweïtiens dans le secteur public - et d'un projet de modèle de programmation par objectifs, visant à parvenir naturellement et aisément à un processus de "koweïtisation". Cette approche est illustrée de données réelles soulignant la faisabilité du projet.
Ce livre met en mouvement des textes inspirés par l'engagement de l'auteur aux côtés de différentes catégories de travailleurs. Ils composent un circuit qui part du second exode des paysans de France, puis d'Europe et d'Afrique, et les conduit vers d'autres conditions sociales.
Alertés par la contradiction entre un manque de main-d'oeuvre et parallèlement un volume potentiel suffisant de nationaux, dans les mêmes secteurs d'activités en Italie, les auteurs utilisent le concept de "besoin relatif de main-d'oeuvre" pour analyser les causes de cette situation, les paramètres du marché du travail, les caractéristiques des nationaux qui refusent certains types d'emploi, et le phénomène de main-d'oeuvre étrangère de substitution.
En août 1893, dans les salins d'Aigues-Mortes, une rixe opposant des ouvriers français à des ouvriers immigrés italiens se termine par un massacre. A l'origine de cet affrontement meurtrier, se trouve le problème de la «protection du travail national», de la «préférence nationale». A partir des articles de presse, des rapports de gendarmerie et des comptes rendus de procès, l'auteur retrace les faits, puis en démonte habilement tous les mécanismes. Il replace la tuerie au coeur des passions et des fantasmes xénophobes qui, de Sedan à l'affaire Dreyfus, agitent la nation française. Discours cocardiers et nationalistes - parfois radicalisés par les rivalités coloniales - prônent alors la chasse à l'Italien, aux nouveaux «Sarrasins» qui «volent le pain des Français». Alimentée par une italophobie grandissante, émerge ainsi, au-delà de tout clivage politique, la «question des étrangers». Les tragiques événements d'Aigues-Mortes, véritables symptômes d'une société en crise et en quête de boucs émissaires, mettent en évidence la nature des phénomènes d'exclusion et de rejet de l'étranger qui perdurent souvent aujourd'hui.
Etude du phénomène de migrations communautaires d'Italiens en France (Alpes Maritimes, Nice) à partir des registres paroissiaux ou d'état-civil établis entre 1730-1860. Les causes et conséquences de ce type de mouvement (mariage, immigration familiale, recherche d'emploi, nomination d'ecclésiastiques) sont examinées ainsi que ses caractéristiques et son évolution sur deux siècles : volume des flux, répartition géographique, branche professionnelle, insertion... L'auteur en conclut à une certaine stabilité - comparativement à la communauté des juifs, plus évolutive - et cela jusqu'à l'apparition d'une immigration italienne massive.
Etude de cas des naturalisations d'immigrés italiens vivant en France (Var), réalisée à partir des dossiers de demande de naturalisation établis dans les mairies de résidence entre 1870-1946. L'auteur considère la naturalisation comme une question d'histoire sociale, prise dans sa double dimension individuelle et collective : il en examine les aspects légal, juridique, national et dégage les caractéristiques des naturalisés (branche professionnelle, causes de l'émigration, etc...). Il accorde un intérêt particulier aux naturalisés dans le cadre varois, à leur intégration et politisation, à leur perception par les syndicats et partis politiques.
Les échanges migratoires entre le milieu urbain de l'Etat de Jalisco et les Etats-Unis ont subi de profondes transformations au cours des vingt dernières années. Elles se reflètent dans la réduction récente des flux de première migration et du solde des échanges, dans la participation croissante des femmes à ces flux, dans la diversification des activités exercées par les migrants sur leurs lieux d'origine et aux Etats-Unis. L'évolution du rapport du salaire entre les deux pays explique en bonne partie les fluctuations annuelles du nombre des mouvements de sortie des villes du Jalisco, et renforce les effets de la loi Simpson-Rodino mise en place dans le pays frontalier dans la seconde moitié des années 80.
Résultats de l'exploitation de diverses sources démographiques et statistiques relatives à l'émigration des italiens de trois communes de l'ouest de la Ligurie situées en Italie (Valle Arroscia), entre 1861-1925. Les aspects socio-économiques du flux migratoire ont été dégagés à partir des données obtenues pour mille cinq cent migrants : répartition géographique et concentration sur quelques départements français, choix des conjoints, branche professionnelle, stratégie migratoire des familles migrantes.